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COP30 à Belém : La Finance Climatique S’Accélère, l’Énergie Fossile En Suspens

Novembre 2025

La 30ᵉ Conférence des Parties (COP30) s’est tenue à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025, et s’est prolongée jusqu’à l’aube du 22 novembre pour arracher un compromis final. Cette COP, organisée à l’entrée de l’Amazonie, avait une portée hautement symbolique : dix ans après l’Accord de Paris, elle devait confirmer la capacité du multilatéralisme climatique à maintenir la trajectoire de 1,5°C. Or, le contexte était lourd. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, comme plusieurs voix scientifiques, ont averti que le risque de dépassement (« overshoot ») du seuil de 1,5°C devenait très probable en l’absence d’une réduction accélérée des émissions mondiales (COP30 Brazil, 2025a; Carbon Brief, 2025). Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva avait d’ailleurs annoncé vouloir une « COP de la vérité » : une COP où les engagements seraient alignés sur l’urgence physique du climat (COP30 Brazil, 2025a).

Le résultat final — le « paquet politique de Belém » — présente donc un double visage : d’un côté, une avancée nette sur la finance climatique et l’adaptation ; de l’autre, une faiblesse persistante sur la transition hors des combustibles fossiles, pourtant responsables de l’essentiel des émissions anthropiques (UNFCCC, 2025a; Reuters, 2025a).

L’accélérateur de la finance climatique

Le cœur de COP30 est la décision dite Mutirão, texte-cadre regroupant les compromis sur financement, adaptation, atténuation et questions commerciales. Elle endosse un objectif financier majeur : mobiliser au moins 1,3 trillion de dollars par an d’ici 2035 pour l’action climatique globale. Ce montant reprend l’architecture de COP29 : les pays développés avaient confirmé un plancher d’au moins 300 milliards USD/an pour les pays en développement à horizon 2035, avec l’aspiration d’atteindre 1,3 trillion via un mélange de fonds publics et privés (Reuters, 2025a; Carbon Brief, 2025). La présidence brésilienne a insisté sur la nécessité de réformer la finance internationale afin de réduire le coût du capital vert pour les économies émergentes et accélérer l’orientation des flux privés vers l’atténuation et l’adaptation (COP30 Brazil, 2025a).

Sur l’adaptation, les Parties ont envoyé un signal politique fort : la triple augmentation des financements d’ici 2035, avec une étape intermédiaire de doublement dès 2025. Même si l’accord n’est pas juridiquement contraignant, il marque une reconnaissance explicite du « retard d’adaptation » et de la vulnérabilité croissante des pays exposés aux chocs climatiques (UNU-EHS, 2025; Reuters, 2025a). De plus, COP30 a confirmé l’opérationnalisation du Fonds pour les Pertes et Dommages — conçu à COP28 — et le lancement de cycles de réapprovisionnement pour rendre ce mécanisme durable (UNU-EHS, 2025; UNFCCC, 2025a).

Ces avancées reflètent une idée centrale : sans volumes financiers massifs et prévisibles, l’Accord de Paris reste une architecture d’intentions. COP30 a donc consolidé la finance comme moteur de crédibilité climatique.

De nouvelles structures pour l’implémentation

Belém a aussi cherché à transformer les promesses en actions, en lançant deux dispositifs complémentaires : le Global Implementation Accelerator et la Belém Mission to 1.5°C. Ces initiatives visent à renforcer les capacités nationales pour aligner les contributions déterminées au niveau national (CDN) et les plans d’adaptation sur une trajectoire de mise en œuvre réelle (COP30 Brazil, 2025a). Elles s’inscrivent dans la « COP de l’implémentation », où l’agenda d’action rassemble des coalitions multi-acteurs, des objectifs sectoriels et des outils de suivi (COP30 Brazil, 2025b).

COP30 a également introduit un élément inédit dans les textes décisionnels : la reconnaissance du risque de désinformation climatique. Les Parties s’engagent à promouvoir l’intégrité de l’information et à contrer les récits sapant l’action fondée sur la science. Cette mention, bien que prudente, montre que la bataille climatique est aussi culturelle et politique : la confiance publique devient un levier indispensable de transition (COP30 Brazil, 2025a; Carbon Brief, 2025).

Enfin, la COP a appelé à bâtir un mécanisme de transition juste, destiné à accompagner les pays dont l’économie dépend des secteurs fossiles, via assistance technique, coopération, et renforcement des capacités (UNFCCC, 2025a).

Le grand manque : les combustibles fossiles

Malgré ces progrès, COP30 n’a pas acté le saut attendu sur la sortie des énergies fossiles. Plus de 80 pays soutenaient l’idée d’une feuille de route formelle pour l’élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz. Pourtant, le texte final a été édulcoré : il réaffirme seulement le langage de COP28 sur une « transition hors des combustibles fossiles », sans calendrier ni jalons chiffrés (Reuters, 2025a; Politico, 2025).

Selon Reuters, ce recul résulte d’une opposition ferme de pays fortement pétro-dépendants, au détriment d’États insulaires et européens qui souhaitaient un engagement plus explicite (Reuters, 2025a). Politico rapporte que cette absence a été vécue comme une occasion manquée, car l’atténuation exige un cap énergétique clair, pas uniquement des moyens financiers (Politico, 2025). Le contraste est donc saisissant : la finance avance vite, mais la direction énergétique reste politiquement disputée.

L’Amazonie et l’agenda volontaire

Même si l’accord final n’a pas inclus une feuille de route mondiale contraignante pour la déforestation, la COP a catalysé des engagements volontaires majeurs autour des forêts. Reuters souligne que le Tropical Forests Forever Fund (TFFF)a recueilli près de 7 milliards de dollars à Belém et élargi sa coalition à plus de 50 pays, avec une part réservée aux peuples autochtones et communautés locales (Reuters, 2025b). Cette dynamique confirme que, dans un contexte de blocages interétatiques, l’agenda d’action — coalitions, fonds spécialisés, alliances sectorielles — devient un second moteur du régime climatique (COP30 Brazil, 2025b; Reuters, 2025b).

Conclusion : un tournant financier, une transition encore incomplète

COP30 a clairement renforcé la solidarité et l’architecture financière du climat. La cible de 1,3 trillion USD/an, l’élévation de l’adaptation et la consolidation du Fonds Pertes et Dommages constituent une avancée structurante pour la mise en œuvre de Paris. Mais l’absence de langage renforcé sur les combustibles fossiles indique que la transition énergétique reste le nœud politique le plus dur. Le « phare double » de Belém éclaire donc un chemin paradoxal : les ressources pour bâtir la transition sont mieux définies, mais la sortie effective du modèle fossile demeure inachevée. L’enjeu de COP31 sera de reconnecter ces deux dimensions — financement et cap énergétique — afin que la « vérité » climatique proclamée à Belém ne reste pas une vérité partielle.


Références

Carbon Brief. (2025, 23 novembre). COP30: Key outcomes agreed at the UN climate talks in Belémhttps://www.carbonbrief.org/cop30-key-outcomes-agreed-at-the-un-climate-talks-in-belem/ Carbon Brief

COP30 Brazil. (2025a, novembre). COP30 approves Belém package. Gouvernement du Brésil – Présidence de la COP30. https://cop30.br/en/news-about-cop30/cop30-approves-belem-package1 COP30 Brasil

COP30 Brazil. (2025b, 21 novembre). The COP of implementation: Action agenda delivers accelerated progress on solutions and builds momentum for renewed global vision in Belém and beyondhttps://cop30.br/en/news-about-cop30/the-cop-of-implementation-action-agenda-delivers-accelerated-progress-on-117-solutions-builds-momentum-for-renewed-global-vision-in-belem-and-beyond COP30 Brasil+1

Politico. (2025, 22 novembre). Climate summit proposal dodges call to accelerate move from fossil fuelshttps://www.politico.com/news/2025/11/22/deal-or-meh-deal-climate-summit-ends-on-a-deflating-note-00664769politico.com

Reuters. (2025a, 23 novembre). Takeaways from the COP30 climate summit in Brazilhttps://www.reuters.com/sustainability/cop/takeaways-cop30-climate-summit-brazil-2025-11-23/ Reuters

Reuters. (2025b, 28 novembre). No roadmap to end deforestation, but Brazil’s COP in the Amazon delivered for forestshttps://www.reuters.com/sustainability/land-use-biodiversity/no-roadmap-end-deforestation-brazils-cop-amazon-delivered-forests–ecmii-2025-11-28/ Reuters

United Nations Framework Convention on Climate Change. (2025a). Belém political package. UNFCCC. https://unfccc.int/cop30/belem-political-package UNFCCC

United Nations University – Institute for Environment and Human Security. (2025, 26 novembre). 5 outcomes from COP30: What the Belém political package really deliveredhttps://unu.edu/ehs/article/5-outcomes-cop-30-what-belem-political-package-really-delivered

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Masterclass « Le G de l’ESG » : une session réussie sur la gouvernance au service du développement durable

Turritopsis a organisé avec succès, le 20 novembre 2025, une masterclass en ligne intitulée « Le G de l’ESG : Comment la Gouvernance favorise le Développement Durable ». Réunissant un public diversifié et engagé, l’événement a confirmé l’intérêt croissant pour la gouvernance en tant que pilier stratégique de la performance durable.

Animée par le Professeur Marc Deschamps, expert européen de la gouvernance, la session a d’abord rappelé l’articulation essentielle entre développement durable et gouvernances, en soulignant que la gouvernance représente à la fois la structure qui dirige la personne morale et la force qui encadre les dimensions environnementales et sociales de l’ESG. Cette approche a été enrichie par un retour sur l’origine du concept de gouvernance et sur ses formes multiples — naturelle, codifiée, adaptée ou pragmatique — qui doivent être pensées en fonction de la réalité des organisations, notamment des PME.

La masterclass a également mis l’accent sur les acteurs et organes de gouvernance — assemblée générale, conseil d’administration, organes de gestion et comités spécialisés — et sur leurs interactions dans la prise de décision stratégique.

Le Professeur Deschamps a ensuite détaillé la logique de gouvernance à travers le chemin stratégique, reliant mission, orientations, décisions, mise en œuvre et interrelations, ainsi que la chaîne des risques et les dispositifs de contrôle nécessaires pour garantir pérennité, performance et complémentarité.

Un temps fort a été consacré aux six critères clés du “G” dans l’ESG : la structure et l’indépendance du conseil d’administration, l’éthique et la lutte contre la corruption, les droits des actionnaires et la transparence financière, la gestion des risques et la conformité, la rémunération responsable des dirigeants et, enfin, la relation avec les parties prenantes 

La présentation a montré comment ces critères renforcent directement la crédibilité, la résilience et la création de valeur durable. Enfin, l’intégration transversale du “G” dans les dimensions “E” et “S” a été illustrée comme un fil conducteur de toute stratégie ESG cohérente.

À travers cette masterclass, Turritopsis réaffirme son engagement à promouvoir une gouvernance exigeante, adaptée et orientée vers l’impact, comme condition essentielle d’une transition durable et performante. De nouvelles sessions viendront prolonger cette dynamique dans les mois à venir.

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Comprendre l’empreinte Carbone : Pourquoi les Émissions de Portée 1, 2 et 3 Sont Essentielles

Alors que les enjeux climatiques deviennent centraux dans les stratégies d’entreprise et la réglementation, la comptabilité carbone — c’est-à-dire la mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) — est devenue un outil incontournable. Mais pour bien comprendre l’impact climatique d’une entreprise, il faut aller au-delà des seules émissions internes. C’est là que les catégories Portée 1, 2 et 3 entrent en jeu.

 

Qu’est-ce que la comptabilité carbone ?

La comptabilité carbone permet de suivre les émissions de GES liées à l’ensemble des activités d’une organisation : opérations, consommation d’énergie, chaîne logistique. Elle permet de :

  • Identifier les sources majeures d’émissions (hotspots)
  • Définir des priorités d’action climatique
  • Se conformer aux exigences réglementaires
  • Renforcer la transparence vis-à-vis des parties prenantes

Les émissions sont classées selon trois portées définies par le Protocole GES.

 

Les Trois Types d’Émissions

 

Portée 1 : Émissions Directes

Émissions générées directement par les activités de l’entreprise (ex. combustion sur site, véhicules de l’entreprise).
Pourquoi c’est important : Ce sont les émissions les plus faciles à mesurer et à réduire en interne (Hertwich & Wood, 2018).

 

Portée 2 : Émissions Indirectes Liées à l’Énergie

Émissions liées à l’électricité, la chaleur ou la vapeur achetée et consommée.
Pourquoi c’est important : Cela permet d’évaluer l’impact des sources d’énergie et d’opter pour des énergies renouvelables (Bjørn et al., 2025).

 

Portée 3 : Autres Émissions Indirectes

Émissions liées à toute la chaîne de valeur : fournisseurs, transport, utilisation des produits, fin de vie.
Pourquoi c’est important : Cette catégorie représente souvent plus de 40 à 80 % des émissions totales d’une entreprise (Mejía & Kajikawa, 2024).

 

 

Pourquoi les Portées 1, 2 et 3 Sont Indispensables

  1. Une Vue Complète de l’Empreinte Carbone
    • Les portées 1 et 2 couvrent seulement les émissions directes et énergétiques.
    • La portée 3 complète le tableau — et représente souvent la plus grande part des émissions (Rodríguez-Jiménez et al., 2023).
  2. Des Stratégies Climat Efficaces
    • Inclure la portée 3 permet d’agir sur la chaîne d’approvisionnement et les phases aval.
    • Cela soutient des objectifs basés sur la science (Hettler & Graf‐Vlachy, 2023).
  3. Répondre aux Attentes des Régulateurs et Investisseurs
    • La déclaration des émissions de portée 3 devient une exigence croissante dans les rapports ESG (Klaaßen & Stoll, 2020).
  4. Éviter les Transferts d’Émissions
    • Se limiter aux portées 1 et 2 peut masquer un déplacement des émissions au lieu d’une réduction réelle (Wiedmann et al., 2020).

 

Tableau Résumé

Portée

Part Typique des Émissions

Rôle Clé

Défis

Portée 1

10–30 %

Contrôle direct, réglementations

Facile à mesurer, périmètre limité

Portée 2

10–30 %

Impact de l’énergie, choix énergétiques

Nécessite des données fiables

Portée 3

40–80 % ou +

Vision complète, action sur la chaîne

Données complexes, contrôle limité

 

Conclusion

La comptabilité carbone n’est pas qu’une obligation : c’est un levier stratégique. Pour agir efficacement face au changement climatique, les entreprises doivent mesurer et gérer les émissions de Portée 1, 2 et surtout 3. Cette approche globale permet une vraie transparence, une meilleure planification, et des réductions d’émissions durables.

 

Encadré : Exemple de calcul des émissions de Scope 1, 2 et 3

Entreprise fictive : “ÉcoLogis” — société de livraison locale

ÉcoLogis est une PME basée à Tanger, spécialisée dans la livraison de colis dans la région du Nord du Maroc. Voici comment elle pourrait calculer ses émissions de GES selon les trois scopes.

Scope

Source d’émissions

Données utilisées

Émissions (tCO₂e)

Scope 1

5 camionnettes diesel

5 véhicules × 20 000 km/an × 0,25 kg CO₂/km

25 tCO₂e

Scope 2

Électricité du dépôt (20 000 kWh/an)

Mix électrique français : 0,05 kg CO₂/kWh

1 tCO₂e

Scope 3

Fabrication des colis, trajets des employés, serveurs cloud

Estimations fournisseurs + bases ADEME

70 tCO₂e

 

Total annuel estimé :                                                                                                  96 tCO₂e

Portée 3 représente ici plus de 70 % des émissions totales, ce qui est courant pour une entreprise de services.

 

Enjeux stratégiques pour ÉcoLogis :

  • Convertir sa flotte en véhicules électriques pour réduire la portée 1
  • Passer à un fournisseur d’électricité 100 % renouvelable pour la portée 2
  • Collaborer avec des fournisseurs bas carbone et promouvoir le télétravail pour réduire la portée 3

Références

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Briser le cycle des catastrophes : investir dans la résilience pour un avenir durable

Septembre 2025

Briser le cycle des catastrophes : investir dans la résilience pour un avenir durable

Chaque année, les catastrophes coûtent à l’humanité bien plus que des vies perdues ou des infrastructures détruites. Elles déclenchent un cycle vicieux — pertes, endettement, inassurabilité et dépendance à l’aide humanitaire — qui mine la prospérité mondiale. Le Global Assessment Report 2025 (GAR) de l’UNDRR lance un avertissement clair : si nous continuons à gérer les crises au lieu de les prévenir, nous allons droit vers un monde où de plus en plus de sociétés seront piégées dans la vulnérabilité.

Ce rapport propose pourtant une alternative : investir dans la résilience, non pas comme un coût, mais comme un levier de prospérité et de stabilité.

Le coût croissant des catastrophes

Les chiffres sont saisissants : les pertes directes atteignent déjà 202 milliards de dollars par an, mais lorsqu’on inclut les impacts sociaux et environnementaux, l’addition grimpe à 2 300 milliards de dollars annuels. Ces pertes ne sont pas seulement matérielles. Elles provoquent une baisse des revenus, creusent la dette publique et entraînent des dégradations de la note de crédit, fragilisant encore davantage les pays touchés.

Le rapport rappelle une vérité simple : beaucoup de ces pertes sont évitables. Comme le montre l’évolution des décès liés aux catastrophes (figure en page 8 du rapport), les politiques de prévention et de réduction des risques ont déjà permis de sauver des millions de vies depuis le début du XXe siècle. Les bénéfices sont tangibles : chaque dollar investi dans la réduction des risques peut générer un retour allant de 2 à 10 dollars.

Trois spirales destructrices

Le GAR 2025 identifie trois dynamiques qui transforment les catastrophes en crises systémiques:

  1. La spirale de l’endettement – Les catastrophes réduisent les recettes fiscales, forçant les gouvernements à emprunter davantage. Résultat : une charge d’intérêts insoutenable qui limite les marges de manœuvre pour la reconstruction.
  2. La spirale de l’inassurabilité – Les pertes massives font grimper les primes, découragent les assureurs et laissent des millions de foyers sans protection économique (comme en Australie, où un demi-million de logements pourraient devenir inassurables d’ici 2030).
  3. La spirale du “réagir, reconstruire, répéter” – L’essentiel des financements est dirigé vers l’urgence et la reconstruction plutôt que la prévention. Entre 2005 et 2017, seulement 4 % de l’aide liée aux catastrophes a servi à réduire les risques

Ces spirales s’auto-alimentent et menacent directement la durabilité et la stabilité financière mondiale.

 

La résilience, un investissement rentable

Le rapport fournit des exemples concrets de rendements économiques de la résilience. En Thaïlande, des simulations montrent qu’un investissement préventif contre les inondations pourrait éviter 48 milliards de dollars de pertes et limiter une dégradation de la note de crédit nationale.

La résilience ne concerne pas uniquement les États : le secteur privé a un rôle clé. Avec 75 % des investissements en capital mondiaux provenant d’acteurs privés, ignorer le risque revient à fragiliser toute la chaîne économique

Six leviers d’action pour transformer l’avenir

L’appel à l’action du GAR 2025 (voir l’illustration en page 6 du rapport) se décline en six priorités stratégiques:

  1. Démocratiser la compréhension des risques – rendre l’information accessible et ouverte.
  2. Réformer le financement public et la réglementation – intégrer la réduction des risques dans chaque budget et projet.
  3. Innover pour un transfert de risque viable – adapter les assurances aux réalités locales.
  4. Définir un argumentaire économique – démontrer que la prévention est plus rentable que la réaction.
  5. Anticiper les chocs pour limiter les besoins humanitaires – renforcer la préparation et les filets sociaux.
  6. Exploiter les mécanismes financiers internationaux – mobiliser les marchés mondiaux pour réduire la vulnérabilité des pays endettés.

 

Conclusion : investir aujourd’hui pour prospérer demain

Le message du rapport est clair : il faut en finir avec la gestion réactive des catastrophes. Les coûts humains et économiques explosent, mais les solutions existent. Miser sur la résilience, c’est non seulement protéger des vies, mais aussi sécuriser la stabilité financière et accélérer un développement durable.

Comme le souligne l’UNDRR : “Briser le cycle destructeur actuel est urgent et essentiel. L’investissement proactif dans la résilience peut ouvrir la voie vers un avenir défini par la stabilité et le progrès durable.”

Reference:

Global Assessment Report (GAR) 2025 | UNDRR

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Tourisme durable et grands événements sportifs : leçons pour le Maroc, l’Espagne et le Portugal avant 2030

Aout 2025

En 2030, le monde entier aura les yeux rivés sur le Maroc, l’Espagne et le Portugal, qui accueilleront conjointement la Coupe du Monde de la FIFA — l’un des plus grands événements sportifs de la planète. Pour ces trois nations, il s’agit non seulement d’une occasion unique de démontrer leur passion pour le football et la richesse de leur patrimoine culturel, mais aussi d’un véritable test : seront-elles capables d’accueillir des millions de visiteurs tout en protégeant l’environnement, en renforçant les communautés locales et en bâtissant un héritage économique durable ?

L’histoire montre que les grands événements sportifs peuvent laisser bien plus que de simples souvenirs. Ils peuvent transformer les infrastructures, inspirer de nouvelles pratiques durables et stimuler les économies locales — mais ils peuvent aussi mettre à rude épreuve les ressources, générer d’énormes quantités de déchets et perturber la vie des habitants s’ils sont mal gérés [1][2]. La différence réside dans l’approche. Avec une vision claire et une planification intégrée, la Coupe du Monde 2030 pourrait devenir une référence mondiale en matière de tourisme durable.

Allier fête et responsabilité

L’ampleur d’un tel événement apporte autant d’opportunités que de défis. En 2018, la Russie a accueilli plus de 3 millions de visiteurs ; le Qatar, en 2022, a reçu des supporters venus de plus de 90 pays. Ces compétitions ont dynamisé le tourisme et les affaires, mais ont aussi mis en lumière des défis environnementaux tels que les émissions de carbone liées aux transports, la consommation énergétique des stades et la gestion des déchets.

Les organisateurs du Mondial 2030 ont un atout précieux : le temps. En agissant dès maintenant, ils peuvent concevoir un tournoi qui conjugue célébration et responsabilité.

Construire un événement durable

Analyse coût-bénéfice environnementale intégrée
 Un outil de planification efficace consiste à évaluer de manière globale les coûts environnementaux et les bénéfices économiques. Cette méthode permet de privilégier les investissements qui sont à la fois rentables et respectueux de l’environnement [1][3]. Par exemple, moderniser des infrastructures existantes peut souvent s’avérer plus durable que d’en construire de nouvelles.

Gestion circulaire des déchets
 Les déchets sont l’un des héritages les plus visibles de tout grand événement. Une approche circulaire — réduire, réutiliser, recycler, valoriser — permet de transformer ce problème en opportunité [4]. Cela nécessite une planification anticipée et une coordination entre organisateurs, municipalités et secteur privé. Le Maroc, l’Espagne et le Portugal pourraient aller plus loin que les initiatives récentes, en fixant des objectifs “zéro déchet” dès la phase de préparation.

Mobilité durable
 Les déplacements des spectateurs sont souvent la principale source d’émissions. L’utilisation de bus électriques ou au gaz naturel comprimé (GNC), associée à des réseaux de transport en commun renforcés, peut réduire considérablement cet impact [5]. Des solutions comme un pass unique pour voyager en train ou en bus à faible émission entre les villes hôtes peuvent inciter les visiteurs à adopter des modes de transport durables.

Acceptabilité sociale et engagement communautaire
 Un grand événement ne doit pas seulement être une fête pour les visiteurs : il transforme la vie des habitants. Obtenir une “licence sociale” signifie impliquer les communautés locales dans les décisions, être transparent et garantir des bénéfices tangibles [6][7][8]. Cela peut passer par la formation et l’emploi local dans le tourisme, le soutien aux artisans et petites entreprises, ou encore des dispositifs de sécurité respectueux des riverains.

Planification d’un héritage économique
 Les retombées touristiques pendant l’événement sont précieuses, mais l’essentiel réside dans les effets à long terme. Des analyses d’impact économique peuvent orienter les investissements vers des secteurs porteurs au-delà de 2030 — comme le tourisme culinaire, le patrimoine culturel et l’écotourisme [9][10]. Les infrastructures créées doivent être pensées pour une utilisation pérenne par les communautés.

Opportunités pour les pays hôtes

Maroc : mettre en valeur la diversité de ses paysages — du Haut Atlas au désert du Sahara — par des circuits d’écotourisme reliant les villes hôtes aux zones rurales. Associer la marque “Coupe du Monde” à des projets de préservation du patrimoine pourrait attirer des financements et des visiteurs vers des sites culturels clés.

Espagne : exploiter son réseau ferroviaire à grande vitesse pour réduire les vols courts, et renforcer les certifications environnementales pour les hôtels et prestataires liés à l’événement.

Portugal : protéger ses écosystèmes côtiers tout en développant un tourisme responsable sur ses plages et dans ses communautés littorales.

Pourquoi agir maintenant

Les infrastructures et espaces publics doivent être conçus pour servir bien après l’événement. Des campagnes éducatives, des programmes culturels et des mesures de résilience climatique peuvent garantir que les bénéfices de la Coupe du Monde perdurent [11][12][13].


Bien menée, la Coupe du Monde 2030 peut être un triple succès : environnemental, social et économique. Mais ces résultats ne s’obtiendront pas par hasard — ils nécessitent des engagements précoces, des objectifs contraignants et une responsabilité partagée.

L’expertise de Turritopsis en stratégie de durabilité, mobilisation des parties prenantes et suivi ESG en fait un partenaire clé pour les villes hôtes, les organisateurs et les entreprises souhaitant aligner leurs projets sur les normes internationales les plus exigeantes.

Conclusion et appel à l’action

L’héritage de 2030 ne doit pas se limiter aux souvenirs de buts spectaculaires. Il doit se mesurer en villes plus propres, communautés renforcées et prospérité durable. Gouvernements, planificateurs et acteurs du tourisme doivent coopérer dès aujourd’hui — pas en 2029 — pour placer la durabilité au cœur de chaque décision.

Si vous êtes impliqué dans la planification, le tourisme ou les infrastructures pour la Coupe du Monde 2030, contactez dès maintenant Turritopsis pour découvrir comment nos outils et méthodologies peuvent vous aider à atteindre et dépasser les standards mondiaux de durabilité. Le monde vous regardera — montrons-lui qu’un méga-événement peut être un méga-exemple de tourisme durable [1][4][9].

 

References

     1.         Rinker, Y., Preuss, H., & Hannawacker, A. (2025). Ecological Cost-Benefit Analysis of Mega Sport Events: A Conceptual Framework for Sustainable Sports Management. Journal of Olympic Studies. https://doi.org/10.5406/26396025.6.1.05

     2.         Collins, A., Jones, C., & Munday, M. (2009). Assessing the environmental impacts of mega sporting events: Two options?. Tourism Management, 30, 828-837. https://doi.org/10.1016/J.TOURMAN.2008.12.006

     3.         Sardi, A., Rizzi, A., & Sorano, E. (2025). Economic Impact Analysis of Mega Events for Sustainable Tourism: Insights from the Giro d’Italia and Tour de France. Administrative Sciences. https://doi.org/10.3390/admsci15020035

     4.         Zafari, Z., Golzary, A., Rouhi, K., & Mansourihanis, O. (2025). From conventional approaches to circular systems: Evolution of waste management in mega-sporting events. Journal of the Air & Waste Management Association, 75, 368 – 386. https://doi.org/10.1080/10962247.2025.2462005

     5.         Elagouz, N., Onat, N., Kucukvar, M., Şen, B., Kutty, A., Kagawa, S., Nansai, K., & Kim, D. (2022). Rethinking mobility strategies for mega-sporting events: A global multiregional input-output-based hybrid life cycle sustainability assessment of alternative fuel bus technologies. Sustainable Production and Consumption. https://doi.org/10.1016/j.spc.2022.07.031

     6.         Mair, J., Chien, P., Kelly, S., & Derrington, S. (2021). Social impacts of mega-events: a systematic narrative review and research agenda. Journal of Sustainable Tourism, 31, 538 – 560. https://doi.org/10.1080/09669582.2020.1870989

     7.         Dash, A. (2025). Examining the moderating role of residents’ pro-tourism behavior on the relationship between perceived sustainability of hosting mega sporting events and quality of life. Journal of Convention & Event Tourism, 26, 148 – 168. https://doi.org/10.1080/15470148.2025.2478923

     8.         Hugaerts, I., Schunk, H., & Könecke, T. (2023). Environmental Sustainability as Factor for Mega Sport Event Support—Empirical Evidence Regarding the Olympic Games and the Football World Cup. World. https://doi.org/10.3390/world4030030

     9.         Yeritsyan, H. (2024). The Economic Impact of Mega-Sporting Events. Գիտությունը սպորտում. արդի հիմնախնդիրներ. https://doi.org/10.53068/25792997-2024.3.13-179

 10.         Septiyanto, A. (2024). Culinary economic and social impacts of mega-sporting events: A comprehensive literature review. Journal of Culinary Technology and Education (JCTE). https://doi.org/10.21831/jcte.v1i1.534

 11.         Kellison, T., & Casper, J. (2017). Environmental legacy of mega sport events. https://doi.org/10.4324/9781315558981-9

 12.         Gollagher, P., & Fastenrath, S. (2023). Transformative climate resilience and sport mega-events – The case of the Australian Open. Environmental Innovation and Societal Transitions. https://doi.org/10.1016/j.eist.2023.100762

 13.         Xiang, C., Dong, W., Kamalden, T., Ismail, N., Jie, Z., Yang, X., & Hua, L. (2023). The role of sports mega-events in the sustainable development of cities: A systematic review. Malaysian Journal of Sport Science and Recreation. https://doi.org/10.24191/mjssr.v19i1.21727

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Exploitation de la Vapeur Géothermique : L’Audacieuse Avancée du Kenya en Capture Directe de l’Air

Juillet 2025

Introduction : Pionniers de l’Action Climatique Durable

Au cœur de la Grande Vallée du Rift africaine, une initiative novatrice est en train de se déployer, positionnant le Kenya à l’avant-garde des solutions climatiques mondiales. Cette innovation tire parti des abondantes ressources locales et d’une approche visionnaire de la technologie de capture directe de l’air (DAC). La DAC alimentée par la géothermie est de plus en plus reconnue comme une stratégie prometteuse d’atténuation du changement climatique, en particulier dans les régions riches en sources d’énergie renouvelables comme le Kenya [19]. Le Strategic Institute for Sustainable Development (Turritopsis) promeut de telles solutions avant-gardistes qui contribuent à un avenir durable.

 

La Technologie : Comment la Géothermie Alimente l’Élimination du Carbone

La capture directe de l’air (DAC) est une technologie climatique avancée conçue pour extraire le dioxyde de carbone (CO₂) directement de l’atmosphère. Historiquement, la DAC a été confrontée à des défis en raison de ses importantes demandes énergétiques. Le Kenya y remédie en exploitant ses vastes réserves de vapeur géothermique, offrant une source d’énergie fiable et à faibles émissions pour le processus [19, 20].

Le processus implique généralement :

  • Prise d’Air et Filtration : De grands réservoirs métalliques aspirent l’air ambiant, le faisant passer à travers des filtres chimiques spécialisés conçus pour capturer le CO₂ [5.1]. Ces filtres utilisent souvent des sorbants solides ou des solvants liquides pour se lier aux molécules de CO₂ [23, 24].
  • Régénération et Libération : Une fois le matériau filtrant saturé de CO₂, la vapeur géothermique ou la chaleur résiduelle est utilisée pour le chauffer et le régénérer, provoquant la libération du CO₂ capturé sous une forme pure et concentrée [5.1, 5.2, 24].
  • Stockage Permanent : Le CO₂ purifié est ensuite compressé et injecté en toute sécurité profondément sous terre dans des formations rocheuses basaltiques de la Vallée du Rift. Là, il réagit avec les minéraux du basalte, subissant un processus naturel de minéralisation pour se transformer de manière permanente en minéraux carbonatés stables, le retirant ainsi efficacement de l’atmosphère pour des millénaires [5.1, 22, 24]. Dans certains cas, le carbone capturé peut également être compressé en cylindres pour être échangé sous forme de crédits carbone [1, 2].

 

Pourquoi le Kenya ? Une Convergence Unique d’Avantages

La Vallée du Rift kényane présente un environnement sans précédent pour le déploiement de la DAC grâce à plusieurs facteurs clés :

  • Abondance d’Énergie Géothermique : Le Kenya est le septième producteur mondial d’énergie géothermique, avec un potentiel estimé à 10 000 MW [12]. Un bon jour, les sources renouvelables, dont la géothermie est un contributeur significatif, peuvent représenter jusqu’à 95 % de l’électricité du réseau national kényan [12, 13, 14]. Cela fournit une source d’énergie idéale, à faible coût et fiable, essentielle pour les opérations DAC énergivores [19].
  • Géologie du Basalte Favorable au Stockage : Les formations basaltiques uniques du Rift est-africain sont très adaptées au stockage géologique du carbone. Ces roches contiennent des minéraux divalents comme le calcium, le magnésium et le fer, qui réagissent facilement avec le CO₂ injecté pour former des carbonates stables, assurant une séquestration permanente [21, 22].
  • Bassin de Talents Qualifiés Émergent : Le Kenya a activement investi dans son système éducatif, avec de récentes initiatives intégrant l’éducation au changement climatique dans le programme national [15, 16]. Cela favorise un bassin croissant de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens locaux prêts à stimuler l’innovation et à mener des percées technologiques climatiques [15, 17].
  • Environnement Propice à l’Innovation : Bien que l’infrastructure technologique et financière puisse être moins développée que dans les régions à revenu élevé, l’engagement du Kenya envers les énergies renouvelables et le développement durable crée un terrain fertile pour l’apprentissage par la pratique et la promotion de l’innovation locale [19, 20].

 

Impact et Échelle : Octavia Carbon en Tête

Octavia Carbon, une start-up kényane pionnière, est à l’avant-garde des efforts de DAC en Afrique. Leurs prototypes sont conçus pour capturer environ 10 tonnes de CO₂ par an, une quantité comparable à la séquestration annuelle de carbone d’environ 1 000 arbres matures [1, 3]. L’objectif ambitieux de l’entreprise est d’atteindre 1 000 tonnes d’élimination de CO₂ par an d’ici 2026 [1, 3].

Le carbone capturé est monétisé par la vente de crédits carbone aux gouvernements et aux entreprises, générant des revenus qui alimentent la recherche et l’expansion [1, 3]. Avec plus de 3 millions de dollars en accords de paiement anticipé et 5 millions de dollars en financement d’usines, il existe un optimisme commercial et climatique significatif autour du modèle d’Octavia Carbon [1, 3, 18].

 

Importance Mondiale et Rôle Complémentaire

Les efforts du Kenya en font le deuxième pays au monde, après l’Islande, à injecter avec succès du dioxyde de carbone capturé dans l’air dans des formations souterraines profondes pour un stockage permanent [5.2]. Cette approche innovante offre un complément crucial aux solutions climatiques traditionnelles comme la reforestation. La DAC est très efficace en termes d’utilisation des terres, fonctionne toute l’année quelles que soient les conditions météorologiques, et peut éliminer efficacement les émissions héritées qui sont difficiles à réduire par d’autres moyens [4, 23]. Le déploiement à grande échelle de la DAC est techniquement faisable et peut jouer un rôle important dans l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux, bien qu’il nécessite des investissements substantiels et une mise à l’échelle rapide [20, 21].

 

Défis et Opportunités Futures

La mise à l’échelle de la DAC au Kenya, bien que prometteuse, est confrontée à des défis inhérents. Le principal obstacle reste la réduction des coûts. Octavia Carbon vise à réduire considérablement le coût de la capture de CO₂ d’une fourchette initiale de 680 à 820 dollars par tonne à un objectif d’environ 100 dollars par tonne [3, 18, 24]. Atteindre cet objectif sera essentiel pour une adoption généralisée et une viabilité économique.

Surmonter les obstacles en matière d’infrastructures et de financement sera primordial pour un déploiement rapide [19]. Cependant, les partenariats stratégiques internationaux et l’innovation locale continue devraient faire baisser les coûts et accélérer les progrès [19, 20]. À mesure que la demande mondiale de technologies d’émissions négatives augmente, le modèle kényan pourrait servir de référence pour d’autres régions riches en géothermie, aidant les pays à atteindre leurs engagements de zéro émission nette et à favoriser une industrialisation durable [5]. Avec le soutien adéquat et les avancées technologiques continues, le Kenya a le potentiel de devenir un leader régional, voire mondial, dans le déploiement de la DAC [19].

 

Conclusion

Les initiatives kényanes de capture directe de l’air alimentées par la géothermie représentent un exemple concret et puissant de développement durable en action. En tirant parti de ses ressources géologiques et énergétiques uniques, combinées à une main-d’œuvre qualifiée croissante, le Kenya démontre comment les atouts locaux peuvent contribuer à un impact mondial dans la course vers un avenir neutre en carbone. Cette innovation n’est pas seulement une prouesse technologique, mais un témoignage de ce qui peut être accompli avec une vision et un investissement stratégique dans les solutions climatiques.

 

Références

 

  1. C&en, G. (2024). Le Kenya peut-il devenir un hub de capture directe de l’air ? C&EN Global Enterprise. https://doi.org/10.1021/cen-10201-feature2
  2. The Electricity Hub. (s.d.). Le Kenya construit la première usine africaine d’élimination du carbone alimentée par la géothermie. Récupéré de https://theelectricityhub.com/kenya-builds-africas-geothermal-powered-carbon-removal-plant/
  3. Ecofin Agency. (s.d.). La start-up kényane Octavia Carbon vise à transformer l’air en crédits carbone. Récupéré de https://www.ecofinagency.com/news-industry/1807-47754-kenyan-start-up-octavia-carbon-aims-to-turn-air-into-carbon-credits
  4. Illuminem. (s.d.). Comment la capture directe de l’air peut aider à résoudre le problème d’accès à l’énergie au Kenya. Récupéré de https://illuminem.com/illuminemvoices/how-direct-air-capture-can-help-solve-kenyas-energy-access-problem
  5. NTV Kenya. (2025, 19 juillet). Une start-up kényane capture le carbone de l’air dans la Vallée du Rift [Vidéo]. YouTube. Récupéré de https://www.youtube.com/watch?v=oPd-Dsb4w3M (Note : La date de publication future indique que le contenu peut être basé sur des projections)
  6. Reuters. (2025, 18 juillet). Une start-up kényane génère des crédits carbone à partir de l’air [Vidéo]. YouTube. Récupéré de https://www.youtube.com/watch?v=REtgpYZp0-g (Note : La date de publication future indique que le contenu peut être basé sur des projections)
  7. Firstpost. (2025, 26 juillet). Projet de capture de carbone d’une start-up kényane : initiative climatique ou poudre aux yeux ? |Planet Pulse [Vidéo]. YouTube. Récupéré de https://www.youtube.com/watch?v=8DfkE5xcBL8 (Note : La date de publication future indique que le contenu peut être basé sur des projections)
  8. Turritopsis.org. (s.d.). Accueil English. Récupéré de https://turritopsis.org/en/acceuil-english/
  9. Turritopsis.org. (s.d.). La méduse immortelle : un aperçu du chef-d’œuvre de la durabilité de la nature. Récupéré de https://turritopsis.org/en/the-immortal-jellyfish-a-glimpse-into-natures-sustainability-masterpiece/
  10. Turritopsis.org. (s.d.). Turritopsis. Récupéré de https://turritopsis.org
  11. Fonds Monétaire International. (2022, décembre). Le Kenya exploite la chaleur de la Terre. Finances & Développement, 59(4). Récupéré de https://www.imf.org/en/Publications/fandd/issues/2022/12/country-case-kenya-taps-the-earth-heat
  12. ThinkGeoEnergy. (2015, 5 janvier). L’énergie géothermique atteint près de 50 % de l’approvisionnement en électricité du Kenya. Récupéré de https://www.thinkgeoenergy.com/geothermal-power-nearing-50-of-kenyan-electricity-supply/
  13. International Trade Administration. (s.d.). Kenya – Systèmes électriques. Récupéré de https://www.trade.gov/country-commercial-guides/kenya-energy-electrical-power-systems
  14. UNFCCC. (s.d.). Stockage Minéral Cella. Récupéré de https://unfccc.int/sites/default/files/resource/CellaMineralStorage.pdf
  15. DOAJ. (s.d.). Les basaltes du Rift est-africain peuvent-ils séquestrer le CO2 ? Étude de cas du Rift kényan. Récupéré de https://doaj.org/article/0d6300aa2388427c9ff62ac4f61d5a11
  16. UNICEF Kenya. (2024, 26 juin). Le Kenya franchit une étape importante dans l’éducation au changement climatique grâce à la signature d’un accord historique entre Alef Education, KICD et l’UNICEF. Récupéré de https://www.unicef.org/kenya/press-releases/kenya-takes-significant-step-forward-climate-change-education-alef-education-kicd
  17. Zoe Talent Solutions. (s.d.). Le guide ultime des statistiques éducatives au Kenya. Récupéré de https://zoetalentsolutions.com/educational-statistics-in-kenya/
  18. Daba Finance. (s.d.). Octavia Carbon du Kenya obtient 5 millions de dollars pour construire une usine de capture directe de l’air. Récupéré de https://dabafinance.com/en/news/kenyas-octavia-carbon-gets-5m-to-build-direct-air-capture-plant#:~:text=Octavia%20aims%20to%20drive%20down,per%20ton%20to%20around%20%24100.
  19. C&en, G. (2024). Le Kenya peut-il devenir un hub de capture directe de l’air ? C&EN Global Enterprise. https://doi.org/10.1021/cen-10201-feature2
  20. Ozkan, M., Besarati, S., Gordon, C., Gobaille-Shaw, G., & McQueen, N. (2024). Avancées dans la technologie de capture directe de l’air rentable. Chem. https://doi.org/10.1016/j.chempr.2024.09.025
  21. Hanna, R., Abdulla, A., Xu, Y., & Victor, D. (2021). Déploiement d’urgence de la capture directe de l’air comme réponse à la crise climatique. Nature Communications, 12. https://doi.org/10.1038/s41467-020-20437-0
  22. McQueen, N., Gomes, K., McCormick, C., Blumanthal, K., Pisciotta, M., & Wilcox, J. (2021). Une revue de la capture directe de l’air (DAC) : mise à l’échelle des technologies commerciales et innovation pour l’avenir. Progress in Energy, 3. https://doi.org/10.1088/2516-1083/abf1ce
  23. Qiu, Y., Lamers, P., Daioglou, V., McQueen, N., De Boer, H., Harmsen, M., Wilcox, J., Bardow, A., & Suh, S. (2022). Compromis environnementaux des technologies de capture directe de l’air dans l’atténuation du changement climatique vers 2100. Nature Communications, 13. https://doi.org/10.1038/s41467-022-31146-1
  24. Isometric. (2025, 6 mars). La capture directe de l’air expliquée. Récupéré de https://isometric.com/writing-articles/direct-air-capture-explained
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Naviguer l’Horizon Vert : Comprendre et Aborder le « Greenwashing » pour une Durabilité Authentique

L’engagement mondial envers la durabilité n’a jamais été aussi fort. Les entreprises sont de plus en plus désireuses de mettre en valeur leurs efforts environnementaux, les consommateurs recherchent des options plus vertes, et les investisseurs intègrent activement les considérations ESG (Environnemental, Social et Gouvernance) dans leurs stratégies. Cette importance croissante accordée aux pratiques durables est indéniablement positive, favorisant l’innovation et stimulant des pratiques commerciales responsables. Cependant, avec cet élan, apparaît un défi crucial : le « greenwashing ».

Le « greenwashing » fait référence à la pratique par laquelle les organisations exagèrent ou déforment leurs allégations environnementales. C’est une question nuancée, allant de la subtile désinformation dans les communications d’entreprise à des déclarations plus manifestement erronées dans les rapports de durabilité. Pourquoi est-il si crucial d’aborder le « greenwashing » aujourd’hui ? Parce que la crédibilité des efforts de durabilité authentiques repose sur la transparence et la confiance. Lorsque les parties prenantes peinent à distinguer les initiatives authentiques des affirmations trompeuses, cela peut entraver les progrès, détourner les ressources et, au final, ralentir notre parcours collectif vers un avenir véritablement durable. Comprendre cette dynamique est la première étape pour favoriser un environnement où une réelle action environnementale peut s’épanouir.

Le Paysage des Allégations Vertes : Un Aperçu de la Prévalence et de la Complexité

Notre recherche, s’appuyant sur les connaissances issues de diverses études, indique que les allégations écologiques sont répandues dans tous les secteurs et toutes les régions du monde. Bien que de nombreuses entreprises fassent des efforts sincères, le défi réside dans la prévalence de pratiques qui peuvent, par inadvertance ou délibérément, induire en erreur les parties prenantes. Par exemple, des études montrent que des cas de pratiques trompeuses peuvent être trouvés dans les sphères réglementées et non réglementées, couvrant des industries comme la finance, l’exploitation minière et la fabrication [1] [2] [3] [4] [5] [6]. Un exemple notable en Chine met en évidence la complexité : seule une fraction (13,6 %) des pénalités environnementales ont été divulguées publiquement par les entreprises cotées en bourse, ce qui suggère un manque significatif de transparence pouvant contribuer à la perception de « greenwashing » [4].

Ce problème est particulièrement prononcé dans les rapports ESG, où le volume et la complexité des données peuvent parfois masquer la clarté. Sans un audit rigoureux et des rapports standardisés, les informations peuvent être mal interprétées, ce qui pourrait amener les investisseurs et les parties prenantes à prendre des décisions basées sur des données environnementales incomplètes ou non vérifiées [3] [5] [6]. Cela souligne l’importance de données fiables et de la vérification pour renforcer la confiance dans les allégations de durabilité.

Comprendre les Formes de « Greenwashing » : Une Perspective Constructive

Le « greenwashing » n’est pas un concept monolithique ; il se manifeste de diverses manières, ce qui en fait un défi multifacette à identifier. La recherche nous aide à catégoriser ces formes, offrant un cadre de compréhension :

  • « Greenwashing » au niveau de l’entreprise (exécutif et basé sur les allégations) : Cela implique des actions ou des déclarations à l’échelle de l’entreprise qui peuvent créer une impression trompeuse de performance environnementale.
  • « Greenwashing » au niveau du produit (exécutif et basé sur les allégations) : Ici, l’accent est mis sur les fausses déclarations spécifiques à des produits ou services individuels [7] [8] [6].

Les entreprises peuvent employer plusieurs tactiques de communication courantes qui, intentionnellement ou non, peuvent contribuer au « greenwashing » :

Tactique de « Greenwashing »

Description

Citations

Langage vague ou ambigu

Utilisation de termes non spécifiques ou non définis comme « respectueux de l’environnement » ou « naturel », qui manquent de signification claire et vérifiable [1] [2] [5] [9].

[1] [2] [5] [9]

Divulgation sélective

Mise en évidence d’aspects environnementaux positifs tout en omettant ou en minimisant les impacts ou les données négatives [2] [4] [5].

[2] [4] [5]

Assertions non pertinentes

Faire des affirmations qui, bien que vraies, ne sont pas importantes pour l’impact environnemental global du produit ou de l’entreprise [1] [5] [9].

[1] [5] [9]

Promesses à long terme invérifiables

Fixer des objectifs environnementaux ambitieux lointains sans plans clairs et réalisables ni objectifs intermédiaires, ce qui rend la vérification difficile [2] [5].

[2] [5]

 

Il est important de reconnaître que certaines industries, en raison de leurs complexités opérationnelles, peuvent rencontrer des formes plus subtiles ou complexes de ces défis, nécessitant un niveau d’examen plus approfondi [2] [5].

Renforcer la Confiance : Approches de Détection et de Prévention

L’identification du « greenwashing » peut être complexe, compte tenu de sa nature évolutive et de ses formes sophistiquées [8] [6] [10]. Cependant, la recherche offre des outils et des stratégies précieux pour une plus grande clarté :

  • Analyse de contenu : Utilisation d’indices linguistiques et d’outils automatisés pour analyser les rapports de durabilité et les communications sur les médias sociaux, aidant à identifier les incohérences potentielles ou le langage trompeur [2] [10].
  • Évaluation comparative par les pairs et audits par des tiers : Comparaison des allégations environnementales d’une entreprise à celles de ses pairs et engagement d’auditeurs indépendants pour vérifier la crédibilité des données ESG [3] [5]. Ces méthodes renforcent la responsabilité et fournissent une validation externe.

Pour l’avenir, la construction d’un paysage de la durabilité plus robuste et plus fiable nécessite un effort collectif axé sur la prévention et les mesures proactives :

  • Promouvoir des cadres réglementaires plus solides : Des réglementations plus claires et une application cohérente peuvent établir des repères pour des allégations environnementales crédibles, créant un environnement équitable pour tous.
  • Encourager la vérification obligatoire par des tiers : L’audit indépendant des rapports de durabilité et des informations ESG peut améliorer considérablement leur fiabilité et réduire les risques de fausses déclarations.
  • Tirer parti des technologies innovantes : Des technologies comme la blockchain pourraient offrir une transparence sans précédent en créant des enregistrements immuables des données de la chaîne d’approvisionnement et des mesures de performance environnementale.
  • Favoriser un examen accru du public et des investisseurs : Un public engagé et informé, ainsi que des investisseurs diligents, peuvent constituer une force puissante, encourageant les entreprises à privilégier une durabilité authentique [1] [3] [5] [6] [9].

Cultiver un Avenir de Durabilité Authentique

Le « greenwashing », bien que difficile, représente une opportunité de croissance et de perfectionnement au sein du mouvement de durabilité. En comprenant ses diverses formes et en promouvant des normes plus rigoureuses, nous pouvons contribuer à garantir que les ressources sont dirigées vers des initiatives véritablement impactantes. Pour les professionnels de la durabilité, les décideurs politiques, les chefs d’entreprise et les citoyens concernés, notre objectif commun est d’aller au-delà des simples affirmations pour atteindre des actions vérifiables.

Ensemble, défendons une plus grande transparence, exigeons des données solides et favorisons un environnement où la véritable gestion environnementale n’est pas seulement aspirée, mais constamment démontrée. Ce faisant, nous pouvons construire un avenir où le « vert » signifie véritablement progrès et responsabilité, au profit de notre planète et des générations futures.

Références

  1. Alamash, E., Dempere, J., & Mattos, P. Unveiling the truth: greenwashing in sustainable finance. Frontiers in Sustainability. 2024 https://doi.org/10.3389/frsus.2024.1362051
  2. Guertler, K., & Leonhardt, C. Unearthing Corporate Greenwashing: A Content Analysis of Sustainability Reporting in the Mining Sector. Tripodos. 2025 https://doi.org/10.51698/tripodos.2025.57.06
  3. Chen, C., Yu, E., & Luu, B. Greenwashing in environmental, social and governance disclosures. Research in International Business and Finance. 2020; 52. https://doi.org/10.1016/j.ribaf.2020.101192
  4. Li, X., Chen, J., Yang, X., Xia, F., & Zhang, B. Financial constraints and corporate greenwashing strategies in China. Corporate Social Responsibility and Environmental Management. 2023 https://doi.org/10.1002/csr.2453
  5. Hassan, S. Greenwashing in ESG: Identifying and Addressing False Claims of Sustainability. Journal of Business and Strategic Management. 2024 https://doi.org/10.47941/jbsm.2390
  6. Legenzova, R., & Sneideriene, A. Greenwashing prevention in Environmental, Social, and Governance (ESG) disclosures: a bibliometric analysis. Research in International Business and Finance. 2024 https://doi.org/10.1016/j.ribaf.2024.102720
  7. Ribeiro, A., Da Luz Soares, G., Sobral, M., & De Freitas Netto, S. Concepts and forms of greenwashing: a systematic review. Environmental Sciences Europe. 2020; 32. https://doi.org/10.1186/s12302-020-0300-3
  8. Lewis, S., Scanlan, S., Nemes, N., Smith, T., Smith, P., Hill, S., Montgomery, A., Aronczyk, M., Tubiello, F., & Stabinsky, D. An Integrated Framework to Assess Greenwashing. Sustainability. 2022 https://doi.org/10.3390/su14084431
  9. Bharti, U., & Verma, M. Combating Greenwashing Tactics and Embracing the Economic Success of Sustainability. VEETHIKA-An International Interdisciplinary Research Journal. 2023 https://doi.org/10.48001/veethika.2023.09.03.002
  10. Webster, J., & Oppong-Tawiah, D. Corporate Sustainability Communication as ‘Fake News’: Firms’ Greenwashing on Twitter. Sustainability. 2023 https://doi.org/10.3390/su15086683

 

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2ᵉ Masterclass Turritopsis « L’Intelligence Artificielle au Cœur des Stratégies Durables »

🎓 Deuxième Masterclass livrée avec succès !
Par Rachid Ettaai, Directeur chez Turritopsis

Nous avons eu le plaisir d’animer la 2ᵉ Masterclass Turritopsis sur un thème d’une actualité brûlante :
👉 « L’Intelligence Artificielle au Cœur des Stratégies Durables »

Durant cette session enrichissante, nous avons exploré :
✅ Le potentiel transformateur de l’IA au service du développement durable
✅ Des cas concrets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’énergie et de la finance verte
✅ Les risques associés à une IA non maîtrisée
✅ Et surtout, l’importance d’une IA responsable, alignée avec les ODD à l’horizon 2030

🌍 Alors que seulement 17 % des objectifs de développement durable sont en bonne voie, il est urgent de mobiliser les technologies émergentes comme levier de transformation.

 

Merci à tous les participants pour leurs contributions et leur engagement.
Chez Turritopsis, nous croyons que l’alliance entre innovation technologique et responsabilité sociétale est la clé d’un avenir plus durable.

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Cultiver Sans Labourer: Comment l’Agriculture de Surface Transforme notre Rapport à la Terre

Mai 2025

Face aux bouleversements climatiques, à l’insécurité alimentaire croissante et à l’épuisement des ressources naturelles, une révolution silencieuse prend racine dans nos champs. L’agriculture de surface, longtemps considérée comme une approche alternative, s’impose aujourd’hui comme une transformation fondamentale de nos systèmes agricoles.

La Métamorphose des Pratiques Agricoles

L’agriculture de surface n’est pas simplement une technique, mais une philosophie qui repense notre relation avec la terre. Elle englobe le semis direct, le non-labour et l’agriculture de précision – des méthodes qui respectent l’intégrité du sol tout en maximisant les rendements.

Cette approche représente un changement important par rapport aux méthodes conventionnelles qui, pendant des décennies, ont privilégié le travail intensif du sol au détriment de sa santé. En préservant la structure naturelle du sol et en favorisant sa vie biologique, l’agriculture de surface restaure progressivement des équilibres écologiques essentiels à la productivité à long terme.

L’Impact Environnemental: Des Résultats Concrets

Les avantages environnementaux de l’agriculture de surface sont substantiels et documentés. Les fermes pratiquant cette approche obtiennent des résultats impressionnants:

  • Réduction de la consommation d’eau de 15 à 30%
  • Diminution de l’utilisation d’énergie de 20 à 25%
  • Augmentation significative du carbone organique dans le sol

L’Agriculture de Surface en Bref

Définition: L’agriculture de surface (ou agriculture sans labour) regroupe des pratiques agricoles qui minimisent la perturbation du sol, préservent sa structure naturelle et favorisent la biodiversité.

Principales techniques:

  • Semis direct: Plantation directement dans le sol non labouré
  • Non-labour: Absence de retournement du sol
  • Agriculture de précision: Utilisation de technologies pour optimiser les interventions
  • Couverture permanente: Maintien de résidus de culture ou de cultures de couverture

Pour en savoir plus:

 

Ces chiffres sont particulièrement significatifs dans un contexte où les ressources hydriques deviennent de plus en plus limitées [1,2]. Dans certaines régions d’Afrique du Nord, cette économie d’eau fait la différence entre l’abandon des terres et leur exploitation durable.

L’impact sur la santé des sols est tout aussi impressionnant. Les analyses révèlent une amélioration de la structure du sol et une biodiversité plus riche dans les parcelles gérées en agriculture de surface [1,3]. Un hectare de terre cultivé selon ces principes abrite une vie microbienne considérablement plus abondante par rapport à un terrain labouré conventionnellement.

La Rentabilité au Rendez-vous

Contrairement à la croyance populaire qui oppose souvent écologie et économie, l’agriculture de surface prouve que durabilité et rentabilité peuvent faire bon ménage. Les études montrent:

  • Une augmentation des rendements pouvant atteindre 10%
  • Une amélioration de la rentabilité de 20 à 30%
  • Une réduction significative des coûts liés aux intrants et au carburant

Cette résilience accrue s’explique par une meilleure rétention d’eau dans les sols non perturbés et par des systèmes racinaires plus développés [1,4]. Dans un monde où les événements climatiques extrêmes se multiplient, cette capacité d’adaptation devient un atout économique majeur.

Une Révolution Technologique au Service de la Terre

L’agriculture de surface n’est pas un retour en arrière, mais une projection vers l’avenir qui intègre les technologies les plus avancées pour optimiser chaque intervention.

Les innovations technologiques transforment l’agriculture de surface en une discipline de haute précision:

  • Drones équipés de capteurs multispectraux pour détecter stress hydrique et maladies
  • Tracteurs guidés par GPS appliquant les intrants avec une précision millimétrique
  • Stations météo connectées fournissant des données en temps réel

Dans le sud de l’Espagne, des agriculteurs utilisent des radars à pénétration de sol pour cartographier avec précision l’humidité et la composition de leurs parcelles [7]. Cette technologie permet désormais d’irriguer au plus juste, économisant jusqu’à 40% d’eau tout en améliorant la qualité des récoltes.

L’Impact Social: Une Agriculture qui Nourrit et Emploie

Au-delà des aspects environnementaux et économiques, l’agriculture de surface réinvente la dimension sociale de notre système alimentaire. L’intégration des technologies de pointe crée de nouveaux métiers agricoles qui attirent une génération plus jeune et technophile [2,5].

La santé des travailleurs agricoles bénéficie également de cette évolution. La réduction des labours diminue l’exposition à la poussière, tandis que l’optimisation des intrants limite le contact avec les produits phytosanitaires. Dans certaines exploitations, la réduction de l’utilisation des pesticides atteint 60% grâce à des interventions ciblées et à une meilleure santé globale des plantes [2].

Les Défis de la Transition

Malgré ses nombreux avantages, l’adoption de l’agriculture de surface reste inégale selon les régions et les types d’exploitation. La transition demande un investissement initial en matériel adapté et en formation, ainsi qu’une période d’apprentissage pendant laquelle les rendements peuvent être variables.

Les systèmes traditionnels de subventions agricoles, souvent basés sur des modèles de production conventionnels, peuvent également freiner cette évolution. Les politiques agricoles doivent évoluer pour soutenir cette transition et reconnaître les services environnementaux rendus par ces pratiques.

Une Vision pour l’Agriculture de Demain

L’agriculture de surface n’est pas une mode passagère mais une transformation profonde qui répond aux multiples défis de notre siècle. Elle contribue directement à plusieurs Objectifs de Développement Durable: sécurité alimentaire, gestion durable de l’eau, action pour le climat et protection des écosystèmes terrestres.

Les systèmes agricoles de demain combineront très probablement ces pratiques avec d’autres innovations comme l’agroforesterie, les cultures associées et la sélection variétale adaptée aux conditions locales. Cette approche intégrée permettra de construire des paysages agricoles productifs, résilients et vivants.

L’agriculture, souvent pointée du doigt pour son impact environnemental, peut ainsi devenir une partie de la solution. En adoptant massivement l’agriculture de surface, nous pouvons transformer nos systèmes alimentaires pour qu’ils nourrissent l’humanité tout en régénérant notre planète.

 

Références

[1] Singh, S., et al. (2022). Surface Seeding of Wheat: A Sustainable Way towards Climate Resilience Agriculture. Sustainability.

[2] Luca, A., et al. (2018). Evaluation of sustainable innovations in olive growing systems: A Life Cycle Sustainability Assessment case study in southern Italy. Journal of Cleaner Production.

[3] Sharma, P., et al. (2024). Sustainable farming practices and soil health: a pathway to achieving SDGs and future prospects. Discover Sustainability.

[4] Saikinov, V., et al. (2024). The Economic Impact of Precision Farming on Sustainable Agricultural Development. Ekonomika I Upravlenie: Problemy, Resheniya.

[5] Musa, S., et al. (2022). The Role of Smart Farming in Sustainable Development. Int. J. Asian Bus. Inf. Manag.

[6] Shahab, H., et al. (2024). IoT-based agriculture management techniques for sustainable farming: A comprehensive review. Comput. Electron. Agric.

[7] Lombardi, F., et al. (2022). Assessing the Perspectives of Ground Penetrating Radar for Precision Farming. Remote. Sens.

[8] Rossetto, R., et al. (2019). Software tools for management of conjunctive use of surface- and ground-water in the rural environment: integration of the Farm Process and the Crop Growth Module in the FREEWAT platform. Agricultural Water Management.

Event

MASTERCLASS : Introduction aux fondamentaux de la durabilité pour un avenir responsable

MASTERCLASS : Introduction aux fondamentaux de la durabilité pour un avenir responsable

20 février 2025 à 14h00 (GMT+1)

La première masterclass de notre série sur la durabilité couvre les concepts clés de la transition vers un avenir durable, en explorant les trois piliers de la durabilité (environnemental, social, économique) et les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ce programme offre une compréhension des enjeux mondiaux et locaux et de leur intégration dans les stratégies des entreprises et des communautés.

🎯 Temps forts de la journée :
🌍 Succès de notre première Masterclass Turritopsis ! 🎉


Un grand merci à tous les participants pour leur engagement et leurs échanges enrichissants lors de cette première Masterclass sur les fondamentaux du développement durable. Votre participation active et vos réflexions ont fait de cet événement une véritable réussite !

🚀 Ce n’est que le début ! Restez connectés, car nous préparons d’autres masterclasses spécialisées dans les prochains mois, avec des thématiques encore plus approfondies et des experts de renom.

Merci encore à tous pour votre engagement en faveur d’un avenir plus durable !